vendredi 12 février 2016

Anne De Guigné

Chers jeunes, J’ai choisi de vous parler d’Anne de Guigné née à Annecy le Vieux le 25 avril 1911.Vous allez découvrir une vie extraordinaire. Elle est l’aînée d’une fratrie de quatre enfants. Le deuxième se prénomme Jacques suivi de Magdeleine puis de Marie-Antoinette.
Anne apprend le catéchisme sur les genoux de sa maman, Antoinette. C’est une enfant très difficile qui désespère sa mère. Elle est désobéissante, coléreuse, jalouse, gourmande et orgueilleuse. Cependant une qualité la définie : elle ne sait pas et ne peut pas mentir ! Du fait de sa jalousie elle ne supporte pas la venue de son petit frère. Elle lui jette même du sable dans les yeux. Lors d’un Noël son grand-père lui offre une petite chaise et pour sa cousine une table. Elle pique une crise afin d’avoir cette table. Son papi quitte la pièce en disant : « Mon Dieu, je plains sa mère quand elle aura vingt ans ». Arrive sa sœur Magdeleine puis la cadette mais étrangement elle n’est pas aussi colérique qu’avec son frère. Elle est même désignée pour être la marraine de Marie – Antoinette car celle qui fut choisie au départ ne pouvait pas se déplacer. En août 1914, Jacques, son père, est appelé à la guerre. En neuf mois il est blessé trois fois. Il rentre à chaque fois à la maison et toutes ces venues opèrent un changement pour la petite fille. C’est le 29 juillet 1915 que l’on apprend la mort de Jacques. Anne a alors 4 ans et 3 mois. Le lendemain Anne et sa maman vont à la messe. Antoinette dit à sa fille « Anne si tu veux m’aider il faut être bonne. » Cela va droit au cœur de la petite. Lorsque sa mère pleure, elle se jette dans ses bras en lui disant « Papa est au ciel, il est heureux ». Elle se met à beaucoup prier car elle aime cela. A l’âge de 5 ans elle souhaite faire sa communion.
La santé de sa mère se dégrade. Elle est forcée d’aller passer l’hiver à Cannes pour reprendre des forces, au bord de la mer. Là-bas, Anne apprend le catéchisme avec des religieuses. Tout le monde s’accorde à dire qu’elle est gentille et qu’elle connaît tout ! Rien à voir avec la petite Anne d’il y a quelques mois. Seulement à six ans elle est considérée comme trop jeune pour faire sa communion et doit passer un examen qu’elle réussit avec brio. Sa confiance en elle suscite l’admiration. Pour aimer Jésus de plus en plus elle décide de devenir meilleur et pour cela de prier et de communier davantage. Pour laisser Jésus grandir en elle, elle souhaite faire de gros sacrifice comme par exemple au lieu de se mettre en colère elle serre les poings et dis « je fais mon sacrifice ». Anne, à la suite d’une mauvaise grippe doit suivre un régime alimentaire qui ne la réjouit pas tant elle gourmande. Pourtant, elle mange sans rechigner et une fois fini son assiette finie elle affirme : « Je suis bien contente que les autres n’aient pas à manger la même chose que moi.» Même lorsqu’elle a mal elle dit :
« Jésus je t’offre ma douleur ».
Prière et sacrifice sont ses leitmotivs pour se convertir, et elle y met tout son amour. Un jour elle déclare :
« On a bien des joies sur la terre, mais elles ne durent pas. Celle qui dure, c’est d’avoir fait un sacrifice. »
Elle souhaite rentrer au Carmel et suivre ‘‘La petite voie’’ de Sainte Thérèse de Lisieux. Quand un prêtre lui demande pourquoi ce choix elle répond : « C’est parce que j’aime énormément le Bon Dieu. Je veux être carmélite pour la Gloire de Dieu». Avant Noël, les médecins lui détectent une méningite incurable. Elle souhaite rester attentive à ces fêtes de la Nativité. Elle se confesse et reçoit le sacrement des malades, elle demande à sa famille de « prier pour les autres malades ». A la religieuse qui veille sur elle, elle demande : « Ma sœur, puis je aller avec les anges ?» A cela elle répond « oui ma belle petite fille »- « Merci ma sœur, oh merci ». Puis elle tourne son petit visage vers sa maman qu’elle aime tant et ferme les yeux. Elle décède le 14 janvier 1922 à 10 et demi, à Cannes. Elle est reconnu vénérable le 3 mars 1990.

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