samedi 30 avril 2016

À la découverte de votre destination


Chers jeunes,
Découvrons aujourd’hui le pays dans lequel vous ferez votre pèlerinage : la Pologne.

La légende :
Selon la légende trois frères slaves, Lech, Czech et Rus, cherchèrent des territoires pour s’installer. Ils arrivèrent sous un grand chêne où, à la cime, un aigle blanc avait fait son nid. En les voyant il s’envola alors que le soleil se couchait et que le ciel était d’un rouge écarlate. Lech fut ému par ce paysage et décida de rester sur cette terre. Il prit l’aigle sur fond rouge comme emblème. Czech partit vers le sud pour fonder la Tchéquie quand à  Rus il prit la direction de l’est pour créer la Russie.

De 960 à 1370 :
L’une des plus grandes dynasties qui régna sur le pays était les Piast (de 960 à 1370). Le premier duc s’appelait Miezko Ier. C’est lui qui fonda l’état polonais et son peuple, les polanes, est source du mot Pologne. En 966, il décida de se faire baptiser selon les rites de l’Eglise latine et c’est ainsi que la Pologne épousa la culture latine.

L’âge d’or :
L’âge d’or de la Pologne est au XVIème siècle sous la dynastie des Jagiełło. A cette époque ce fut un des pays les plus grands d’Europe grâce à son union avec la Lituanie. Elle avait aussi une grande puissance politique, économique et militaire, c’était aussi le pays de la tolérance religieuse.

Le changement de monarchie au XVIème siècle :
A partir de 1572, la Pologne passa de la monarchie héréditaire à la monarchie élective c’est-à-dire que des nobles choisissaient le roi parmi les candidats polonais ou étrangers. Le premier roi fut Henri III, futur roi de France. La première Constitution fut introduite le 3 mai 1791, sous le règne du dernier roi de Pologne. Un an plus tard le blanc et le rouge devinrent les couleurs nationales.

Disparition de la Pologne :
En 1795, la Pologne disparut de la carte et fut réduite à 123 ans d’occupation, partagée entre la Prusse, l’Autriche et la Russie. Durant ces années, l’idée de conserver la culture, la langue et les valeurs traditionnelles était primordiale. Beaucoup de personnes sont parties suite aux répressions et une des destinations était la France. À partir de 1831, ce fut la Grande Emigration dont firent partie quelques soldats. Ces derniers rejoignirent l’armée de Napoléon en Italie.

Les guerres mondiales :
La Pologne n’a reconquis l’indépendance qu’à la fin de la Première Guerre Mondiale. La Seconde Guerre Mondiale éclata à Gdansk. Le gouvernement de Pologne s’exila en France, d’abord à Paris puis à Angers avant de s’installer à Londres. Les monuments que l’on voit aujourd’hui sont principalement des reconstructions d’après –guerre.

L’après-guerre :
Après la guerre, la Pologne dépendait de l’URSS, il n’y avait pas de liberté d’expression, les églises étaient attaquées, l’état contrôlait les commerces ce qui provoquait des manques de provisions. Les ouvriers commencèrent à manifester dès 1956. Les grèves recommencèrent en 1980. Le syndicat Solidarność naquit par la suite pour lutter contre le communisme.
À partir de 1990 la Pologne devînt un pays démocratique. Elle fait partie de l’Union Européenne depuis 2004. Le président est élu pour un quinquennat.



jeudi 21 avril 2016

"Heureux ceux qui croient sans avoir vu .... et entendu"

Chers jeunes,

Il est parfois difficile de garder la foi mais qu'en est il d'une personne sourde et aveugle ? Voici le témoignage d'une femme handicapée qui vit sa foi comme elle le peut :

- Êtes-vous aveugle et sourde de naissance ?
   Difficile à dire car personne ne sait vraiment si je suis née avec l'une ou l'autre ou les 2 déficiences ou pas du tout! A ma naissance, tout a paru normal. J'étais une petite fille très gaie et j'ai commencé à parler normalement. Et à 18 mois, brusquement, je me suis arrêtée de parler. Je suis devenue très triste, je me suis mise à l'écart des autres enfants. J'étais devenue solitaire.
Mes parents ont été très surpris et très angoissés. Le médecin ne savait quoi dire et pensait que j'avais les végétations, les oreillons ou toute autre maladie infantile. En plus, j'étais très observatrice, très attentive à tout ce qui se passait autour alors je donnais l'impression d'entendre ! Je suis restée muette durant 5 ans. Je n'étais plus la même pour mes parents! A 4 ans, l'institutrice a soupçonné un problème de vision suite à ma manière de tracer des traits (demandés horizontaux) mais dessinés verticalement! Là, découverte de la mauvaise vision : oeil gauche nulle et oeil droit 2 dizième.
Et à presque 6 ans, le docteur tapant dans ses mains derrière moi a diagnostiqué une surdité totale non appareillable mais opérable. J'ai donc été emmenée chez un ORL avec diagnostic différent puis à la célèbre clinique du Dr. Causse à Béziers. Surdité profonde avec possibilité d'appareillage auditif.
Mes parents habitaient dans le Jura à Lons-le-Saunier donc ils m'ont mise à Chambéry dans une école de sourds parlant la langue des signes! Je n'y étais pas heureuse et suis restée 6 mois. Mes parents sont partis à Paris pour que j'aille dans une école avec des malentendants. Et là, j'ai été appareillée puis j'ai commencé ma rééducation de langage oral! Cela a été le retour vers la gaieté, la joie de vive! Au début, je dessinais toujours tout en noir (maison, personnages, animaux, nature) et puis peu à peu, j'ai utilisé des couleurs vives. C'était une renaissance!
J'étais malvoyante d'un oeil jusqu'à 25 ans. Ça a commencé à baisser vers l'âge de 18 ans. L'audition est restée assez stable sauf que l'oreille gauche entend un peu moins (avec l'âge) ! J'ai maintenant 57 ans.

- Comment avez -vous accepté votre handicap ?
   Je l'ai toujours accepté avec quelques découragements ces dernières années, notamment depuis 2 ans.
Durant la période de mes 18 mois à 6 ans et demi, j'ai expliqué que mon comportement avait totalement changé. La tristesse qui avait fait place à la gaieté, le retrait, le repli. Ça, c'était quand j'étais toute petite. Après, ça a été.
   Une chose qui m'étonne toujours, c'est que mon père m'a dit lors de mes 18-22 ans que la nuit, je me levais et allais dans la SDB me regarder dans le miroir et il paraît que j'aurais dit : je ne me verrai plus jamais.
   C'est pour moi bizarre car je ne me suis jamais rappelée m'être levée comme ça la nuit. Dans la vie durant la journée, je n'avais pas de réactions de ce genre-là et ma gaieté était toujours présente.
Est-ce dans l'inconscient qu'il peut y avoir un problème ? Je l'ignore mais j'en suis convaincue car j'ai toujours bien accepté.
   Et quand je dis que depuis 2 ans, j'ai eu quelques découragements, c'est parce que je me rends compte que je suis différente des autres. Que je ne peux pas participer aux conversations. Et il y a des personnes qui n'acceptent pas forcément de m'écrire dans la main et ça fait toujours un peu mal.
Ce sont des moments qui m'arrivent quand je ne suis pas bien moralement. Mais ça m'arrive moins cette année par rapport à 2014 et 2015.

- Avez- vous toujours eu la foi ?
   C'est ma mère qui m'a transmis la foi. Elle était très croyante, avait une dévotion pour Marie notre maman! Ce n'était pas toujours évident à cause de ma surdité. Je ne savais pas tout.J'ai eu une période très difficile dans ma vie, période où j'ai perdu la foi peu à peu en 2013 et 2014. Mais ma foi n'était pas tout à fait éteinte ! J'ai eu la volonté de la retrouver, de la faire revenir ! Au fond, Jésus veillait quelque part !
La foi m'aide beaucoup !  Même aux plus mauvais moments, elle m'aide. Je voulais m'y accrocher!

- Comment avez-vous fait vos sacrements (baptême, communion…) ?
Pour mon baptême, ca s'est passé à l'hopital, j'avais seulement 8 jours. J'ignore pourquoi ca s'est fait ainsi.
   J'ai fait ma première communion dans la banlieue parisienne à Plessis-Robinson. A l'époque je voyais encore avec mon oeil droit (2 dizièmes). J'ai fait le catéchisme avec une dame de la paroisse. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs. A l'époque, je comprenais mieux que maintenant et comme je voyais un peu, je m'aidais de ma vue pour suivre. Une bonne préparation était nécessaire.
   Un souvenir très marquant concernant le catéchisme est celui d'une famille juive habitant l'immeuble à côté du nôtre. Les parents étaient des amis. J'aimais beaucoup la maman car quand j'avais fini mes cours de catéchisme, j'allais toujours la voir et elle me posait des questions en regardant mon cahier. C'était une femme formidable, ouverte, tolérante et cela m'a beaucoup marqué. Elle est décédée. Je la porte toujours dans mon coeur. Ses 4 enfants aussi étaient très gentils. Je ne parviens plus à contacter l'une des filles malheureusement.

- Que ressentez-vous pendant la messe ? Comment la vivez-vous ?
   Je ressens la joie d'être dans la maison du Seigneur et ces derniers temps, depuis que j'ai repris le chemin des messes (voici 1 an), je ressens parfois de l'émotion au point que quelques larmes coulent. Pour moi, le fait d'être à l'église m'imprègne de la présence de Jésus même si à la maison, il faut essayer mais c'est différent. L'Eglise est un lieu particulier, différent de la maison, un lieu où l'on va à la rencontre de Dieu, pour écouter sa parole.
Même si je n'entends pas. J'entends les voix, les chants, la musique. Parfois, j'hésite quand j'ai un souci pour distinguer ce qui se passe.
   Pendant plusieurs années, à Mennecy, j'ai eu la joie d'aller dire au micro une des 2 premières lectures, souvent la 2ème. C'est Géraldine, la jeune femme de Mennecy qui nous conduisait à la messe au début qui en a eu l'idée. J'avais beaucoup le trac mais après, ça allait mieux. J'étais contente de dire la Parole pour l'assistance, de servir Dieu en quelque sorte. Ça a duré jusqu'en juillet 2012 juste avant notre départ pour la Gironde.

- Entendez-vous l'homélie du Père et les prières universelles et eucharistiques ?
   Hélas, non! J'entends la voix mais je ne peux pas saisir les mots. Je suis trop malentendante. Une amie de Marseille, qui est aussi atteinte de surdicécité ainsi que d'autres handicaps, m'envoie les homélies par mail. Ce sont des homélies qu'elle trouve sur Internet sur des sites catholiques.
   Je dispose de missels en braille à raison d'une messe par brochure. C'est resté en Gironde mais j'ai le contenu aussi sur l'ordinateur et je les mets sur mon bloc-note braille.
Il y a l'antienne d'ouverture, la prière, la prière sur les offrandes, l'antienne des offrandes, la prière après la communion, les 2 lectures plus l'évangile avec l'acclamation, le psaume après la 1ère lecture, et ceci par année (A B et C).
   Pour certaines messes importantes, comme la Nativité du Seigneur, les Rameaux, La résurrection, il y a des prières supplémentaires et certains chants.
   Le reste, prières bien connues comme le Gloria, le Credo, le Notre Père, Je vous salue Marie, je les connais par coeur, ainsi que des petits chants comme le Sanctus, Agneau de Dieu... Et certains rituels importants mais sinon, il y a des choses que je connais très mal à cause de ma surdité.

- Avez -vous déjà participé à des événements comme les JMJ ? 
   Non, jamais. C'est très difficile quand on ne voit pas et n'entend pas. J'ai déjà participé à des Maria Polis (organisés par le mouvement des Focolaris) je ne sais pas si vous connaissez. C'est un mouvement marial. Ces Maria Polis, c'étaient des séjours d'environ 6 jours en groupes avec des moments de prières, de chants. C'était difficile de suivre.
   J'ai participé à des groupes de Parole de Vie durant une dizaine d'années.
   J'ai été en pèlerinage à Rome en 1988 en groupe de sourdaveugles, j'y étais avec ma maman, ma belle-mère, mon mari. Nous avons reçu la bénédiction du Pape Saint Jean-Paul II.

- Est ce que vous vous confessez ?  Si oui comment cela se passe ?
Euh, c'est très difficile! Autrefois, je me confessais mais ce n'est pas évident car les prêtres sont pris de court pour communiquer avec moi.
Je me suis confessée 1 fois en 2011 et j'ai été gênée car à Mennecy (Essonne) le prêtre m'a prise dans l'Eglise au milieu des bancs et non pas dans un cenfessionnal ! Alors avec les gens aux alentours, il ne pouvait pas parler fort et je n'ai rien compris. J'ai fait avec ce que j'ai pu!
J'essaye de trouver une solution.

- Comment priez-vous ?
Je prie en faisant le Notre Père et le Je vous Salue mais avant, je confie mes demandes que ce soient pour moi, ou pour les problèmes dans le monde ou pour d'autres personnes. 
Et parfois dans la journée, je fais une courte prière pour confier telle ou telle situation, ou drame dans la vie ou autre.
Par contre, je ne sais pas bien, et ne pratique pas le Chapelet. Et encore moins le Rosaire que je ne connais pas du tout.
Donc c'est relativement simple.
Quand frère Claude vient me voir, au moment de repartir, nous prions ensemble au nom de Jésus présent parmi nous.

- Si vous souhaitez rajouter d'autres choses allez-y !
   Mon père n'était pas croyant. Il a été baptisé mais n'a jamais fait sa communion. Mais il était ouvert et tolérant concernant le choix de religion de chacun. Nous avons été à la communion d'un garçon juif dont les parents étaient des amis (je citais plus haut), ça s'est passé dans une synagogue.
   C'est pour moi une importance capitale d'être ouvert aux autres même s'ils n'ont pas la même religion. C'est si beau de se tolérer, de s'entraider ! Il n'y a jamais eu de disputes en religion avec cette famille!
   J'ai eu au lycée 2 camarades juifs, nous n'étions que 3. J'ai eu un professeur d'informatique musulman au travail. Il était formidable, j'avais beaucoup d'estime pour lui et malheureusement, il est décédé à 40 ans ! Il était très gentil, très compréhensif, très patient.
   Ma foi, je la dois à ma mère qui était très croyante.
   J'oubliais : j'ai été plusieurs fois à Lourdes ! Et une année, j'ai eu une immense joie empreinte d'émotion lors de processions aux flambeaux. J'ai chanté l'Ave Maria ! C'était si facile de chanter en même temps que tout le monde en répétant 3 fois de suite. J'ai ressenti aussi cela une fois à Notre Dame de la Salette dans les Alpes.
   Je ne peux pas chanter car je n'arrive pas à caler les paroles en même temps, donc je fais du... play back!
  J'essaye de vivre ma foi avec ce que je peux !

jeudi 14 avril 2016

Une raison de venir au JMJ

Chers jeunes,

Voilà une raison de venir au JMJ.  Une personne très connue, en plus du pape, y va.

vendredi 8 avril 2016

Dire merci

Chers jeunes,
Voici ce qui se passe au Ciel lorsque vous priez.
J'ai rêvé que j'étais au Paradis et qu'un ange me faisait  visiter les lieux. Nous marchions côte à côte dans une grande salle de travail où s'activaient beaucoup d'anges.
L'ange qui me guidait s'arrêta au premier département, dit celui de réception.
Il me dit que c'est ici que sont reçues toutes les requêtes faites à Dieu en prières. Je regardais tout autour et les anges étaient très affairés, sortant des volumineux classeurs, des requêtes écrites venant du monde entier.

Nous longeâmes un long couloir avant d'atteindre le second département.
Et l'ange me dit : " Ici, c'est le département d'emballage et de livraison. Ici, sont traitées les grâces et les bénédictions demandées par les hommes, ensuite, elles leur sont livrées. Je remarquais aussi que les anges étaient très très affairés à cet endroit et cela à cause des milliers de requêtes de bénédictions à emballer et livrer sur terre ".

Finalement, plus loin à la fin du couloir, nous nous arrêtâmes à la porte d'une toute petite salle, et à ma grande surprise, un seul ange y était assis, n'ayant pratiquement rien à faire.

Mon ange guide était gêné de me dire qu'ici, c'est le département de « La Reconnaissance »
Je lui demandais comment se faisait-il qu'il n'ait rien à faire ?
Tout triste, l'ange soupira et me dit qu'une fois que les hommes reçoivent les bénédictions qu'ils demandent au Père, très peu lui en sont reconnaissants.

Je lui demandais comment pouvons-nous être reconnaissants envers Dieu pour ses bénédictions ?
C'est très simple, me répondit l'ange, il suffit de dire:  « Merci Seigneur ».

Je lui demandais ensuite, pour quelles bénédictions, les hommes doivent être reconnaissants envers Dieu?
Si tu as de quoi manger dans ton réfrigérateur, des vêtements  sur toi, un toit au-dessus de ta tête, une place pour te coucher, tu es donc plus riche que 75 % des hommes sur terre.

Si tu as de l'argent sur ton compte bancaire, dans ton porte-monnaie et un surplus pour un abonnement aux chaînes de TV câblées, tu es parmi les   8 % des riches de ce monde.

Si, ce matin, tu t'es levé en bonne santé, tu es plus béni que ceux qui sont malades et certains même qui ne survivront pas d'ici à la fin de la journée.

Si tu n'as jamais expérimenté la peur dans la bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, la souffrance de la famine, tu es donc, aux premières lignes des 700 millions de personnes de ce monde.
Si tu peux tranquillement te rendre à l'église sans aucune crainte d'être embêté, arrêté, torturé ou tué, tu es donc envié et plus béni que 3 milliards de personnes de ce monde.
Si tes parents sont vivants et encore mariés, tu fais partie de ceux qui sont rares dans ce monde.
Si tu peux tenir ta tête droite, haute et sourire au monde, tu es hors norme, tu es unique par rapport à ceux qui sont dans le doute et désespérés.

Si tu peux lire cela, c'est que tu es doublement béni, parce que plus de 2 milliards de personnes sur terre qui ne savent pas lire du tout.

             À L'ATTENTION DU DÉPARTEMENT DE LA RECONNAISSANCE

Merci Seigneur pour la grâce que tu me fais de connaître toutes ces personnes merveilleuses. Je te remercie Père pour tout, et surtout de bien vouloir prendre soin de toute ma famille et mes amis.









dimanche 3 avril 2016

Un symbole de la miséricorde : La Sainte Tunique


Chers jeunes,

Voilà un magnifique héritage que nous avons ! La Tunique du Christ ! C’est un vêtement « tissé tout d’une pièce de haut en bas ». Elle symbolise l’Eglise et qu’elle soit sans couture (inconsutile) marque l’unité. « Que tous soient un, comme Toi, Père, tu es en moi, et moi en Toi ». (Jn17, 21)
Elle fut portée par Jésus les quelques heures qui ont précédées sa mort. Elle fut maculée du sang de Jésus suite à la flagellation et aux tortures qu’il a reçu.


Comment est –elle arrivée en France ?
La Tunique quitte Jérusalem et se retrouve à Constantinople au IXème siècle chez l’impératrice Irène sans que nous sachions trop comment. L’impératrice prévoit d’épouser Charlemagne, empereur, d’Occident, qui est veuf. Cette union permettrait de consolider son empire. En signe de sa bonne volonté, elle lui aurait offert l’une des reliques les plus précieuses en sa possession : la Tunique du Christ.
Charlemagne confie la Sainte Tunique au monastère d’Argenteuil où sa fille, Théodrade est prieure (religieuse). Durant douze siècles, elle sera dissimulée dans un mur de ce monastère afin d’être protégée des invasions vikings. Ce n’est qu’au Moyen-Âge, à l’occasion de travaux qu’elle fut redécouverte et qu’elle devînt objet de vénération. Lors de la Révolution française, le curé d’Argenteuil, eut peur que la Sainte Tunique fut détruite. Il la découpa en plusieurs morceaux et la cache : il n’en retrouvera qu’une partie quelques années plus tard.
Elle fut reconstituée et, aujourd’hui, est conservée dans un reliquaire. Elle n’est déployée et montrée que deux fois par siècle. Les dernières ostensions étaient en 1934 et 1984. Pour l’année de la Miséricorde elle est exposée du 25 mars au 10 avril 2016. On appelle cela une « ostension solennelle » car c’est exceptionnel.



La symbolique du vêtement :
Depuis toujours lorsque l’on souhaite humilier des personnes on les prive de leurs vêtements. Perdre son vêtement, c’est perdre son statut, sa fonction, mais aussi son identité et sa dignité. Les prostituées, les esclaves … ne disposent pas de vêtement pas plus que d’eux-mêmes. Habillé quelqu’un c’est lui donner part à son pouvoir a contrario vouloir prendre le vêtement de quelqu’un c’est tenter de s’emparer de son pouvoir.
Ô Jésus
Qui par amour pour nous revêtis notre chair,
Et fus dépouillé de tes vêtements
Avant d’être mis à croix,
Je viens te prier, plein de reconnaissance
Pour l’abaissement que tu voulus atteindre
Par amour pour les hommes.

Ta Sainte Tunique, tissée d’une pièce
De haut en bas et sans couture,
Nous montre que toute grâce vient d’en haut
Et que nul ne peut séparer ton humanité
De ta divinité, ni séparer l’Eglise de sa tête.
Par ta Sainte humanité, Dieu vient nous dire
Combien il est miséricorde infinie.

Je me confie en toi, ô Jésus :
Aide-moi à me donner jusqu’au bout à ta suite,
Aide-moi à me dépouiller de ce qui
M’encombre pour mieux faire ta volonté.
Que ton sang précieux me sauve aujourd’hui
Ainsi que tous ceux pour qui je te prie.
Amen.


Par ta Sainte Tunique, sauve-moi Jésus !