Chers jeunes,
Je souhaite vous faire partager une histoire éclatante de
simplicité, celle d’un jeune homme qui a demandé la confirmation.
Quel est ton parcours de foi? Pourquoi as-tu arrêté avant la
confirmation ?
Je
m'appelle Alexandre, j'ai 23 ans. J'étudie en deuxième année de master en
histoire de l'art à Paris-Sorbonne. Etant Pouillonnais d'origine, je suis à
Paris depuis 5 ans. En parallèle de mes études, je fais du théâtre dans un
conservatoire, dans le but, je l'espère, me professionnaliser dans ce domaine.
J'ai été baptisé après ma naissance, le 29
mai 1993, à Pouillon, dans mon village de coeur.
Mes parents m'ont proposé la communion,
que j'ai faite vers l'âge de 8-9 ans.
Cependant, comme je n'étais, mais pas
alors du tout concerné par la religion catholique, je ne suis pas allé plus
loin. Mes parents, ne sont pas des catholiques pratiquants, mais plus par
"éducation", le baptême et la communion sont les preuves.
Dans mes années de jeunesse, au collège, puis au
lycée, j'oubliais, plus ou moins, que j'étais chrétien, je ne me posais
pas de questions ; je vivais sans chercher et j'étais heureux, pourtant
!
Qu'est ce qui t'a fait demander la confirmation?
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Église St Lambert |
Lorsque je suis parti à Paris, pour mes études en
histoire de l'art, la situation n'a pas changé. Mais, en cours, on devait
apprendre l'architecture des églises et c'est pourquoi, un jour, je suis allé
visiter l'église de Saint-Lambert-de-Vaugirard, non loin, de chez moi et
le hasard (?), je suis arrivé juste avant la messe.
Je ne sais pas ce qu'il y a eu ce jour-là,
je ne garde qu'un seul souvenir, celui de la joie dégagé par les prêtres, par
un simple sourire. Ça faisait longtemps, que je n'avais pas assisté une messe,
et ça été assez révélateur pour moi. Sans réfléchir, je suis revenu un
dimanche, puis un autre et encore un autre et ainsi de suite...et toujours
cette même joie, qui ne me faisait que du bien ! Au début, je ne
l'assumais pas, je racontais à ma grand-mère que je partais "me
promener" au jardin de Luxembourg. Bref, je me sentais bien mais avec un
pincement, pourquoi me cacher ? C'est pourquoi, après un certain temps, je lui
ai dit que je "redécouvrais" la foi et que c'était bien ainsi.
Bon.
Avec une très bonne amie, Manon, on a
longuement discuté, au sujet des rencontres aux JMJ et à Taizé (Rome,
Berlin, Amsterdam...) qu'elle faisait ou préparait. Je l'ai sentie heureuse et
épanouie et son témoignage m'a touché, si bien qu'elle m'a proposé avec
d'autres personnes, que je connaissais, d'aller faire une retraite à l'abbaye
de Maylis (le lendemain de l'élection du Pape François. Tout un symbole !). La
Joie, on la retrouve ! Je me suis senti vraiment à ma place avec les miens.
C'est d'ailleurs là que je me suis confessé pour la première fois, j'avais
senti un réel besoin de me libérer sans être jugé ! Et cette expérience, m'a
rendue plus fort et plus aimé par Dieu. Se confesser est un acte d'amour, à
l'égard de Dieu, mais aussi des autres, on ne doit pas oublier que tout le
monde a quelque chose à se reprocher, qu'on est loin d'être irréprochable,
qu'on essaye, justement, de se mettre au même niveau que les autres et SANS
SE JUGER ! Et cette journée à Maylis, m'a conforté
l'idée d'aller plus loin ; il me rester une étape, la confirmation !
Qu'as-tu ressenti le jour J ?
Chose pensée, chose faite ! A la Pentecôte 2014, me voilà entouré
de 400 autres confirmands, à la cathédrale de Paris, dans l'attente de
recevoir les ailes de l'Esprit Saint. Ce sont des moments que je n'oublierai,
mais le moment le plus intense c'est celui quand l’évêque me marque le front
avec le Saint Chrême. Ma marraine, est Manon, elle est formidable !
En quoi es-tu différent maintenant ?
Depuis septembre 2014, je suis à
l'aumônerie étudiante de la Sorbonne, je rencontre beaucoup de jeunes de mon
âge et de tous horizons. La première année, je ne me sentais pas forcément
bien, l'adaptation prend du temps. Mais depuis le début de l'année 2015, je
m'investis davantage et je suis pleinement intégré. Et, les mardis je participe
à la soirée dite "des maraudes", on dîne avec des sans-abris du
quartier de la Sorbonne, s'ils le veulent. Ce que je retiens de ces soirées,
malgré leur situation, ils incarnent la beauté, la joie se fait sentir
lorsqu'ils nous sourient et nous remercient. Finalement, pas besoin d'avoir des
cadeaux par milliers ou l'argent, seul un amour et un sourire sincères peuvent
changer la donne.
C'est ainsi, que je prépare les JMJ de
Cracovie.
Ce sont tes 1ères ?
Oui, c'est la première fois que j'y
participe et je peux vous dire, j'ai hâte d'y être...mais avant je dois rendre
mon mémoire en juin (et là c'est moins drôle).
Pourquoi y vas-tu ?
Je me sens appelé par François, j'ai
besoin que les jeunes de toutes origines, de toutes convictions, sans frontières
ni barrières, se retrouvent ensemble pour s'unir pour la Paix, pour la Grâce et
surtout pour montrer une jeunesse avec un Espoir et une Joie d'être au monde.
François nous invite à "aller aux périphéries", au-delà de notre coin
personnel, avec nos habitudes, nos amis...je pense que l'on doit s'ouvrir au
monde pour mieux le comprendre, l'anticiper et l'aimer ! Le plus beau dans
l'histoire, c'est l'année de la Miséricorde ! C'est l'occasion ou jamais, de
s'imprégner totalement dans cet élan d'ouverture et d'amour. En pardonnant aux
autres, on fait acte d'amour et je pense que l'on en a bien besoin !
Un mot ?
"Heureux !",
Soyez, mes frères "heureux" par la présence du Christ
dans votre cœur ! Croyance, Espérance, Miséricorde, Amour, Sourire, Partage
sont les synonymes de "heureux" et la Joie est le secret du chrétien
!